Les invisibles, les disparu·es nous accompagnent : en 2019, Marie Cosnay et Camille Louis sont venues nous parler de l’hospitalité désavouée, en 2020, Céline Samie a performé Lampedusa Beach, terrible histoire d’une noyade, imaginée par Lina Prosa.
Cette année nous accueillons Ali Zamir, et en ouverture des élèves de 3e année de la section du conservatoire pour présenter un montage de 15 minutes de son roman d’Anguille sous roche et un autre de la même durée du Tropique de la violence de Nathacha Appanah.
Laurine Roux viendra ensuite évoquer son univers post-apocalyptique, qu’elle met en oeuvre dans Une immense sensation de calme et Le Sanctuaire, d’autres formes de catastrophe, à la fois imaginaires et bien réelles dans ce qu’on y lit de la domination masculine.
Et nous finirons par les contes de deux conteuses, Michèle Bouhet et Monique Burg, qui racontent vies et luttes de petites gens, en poitevin-saintongeais et occitan, ces langues minorées, que « Bruits de langues » fait chaque année entendre.
Une journée de catastrophes, de contes, résolument intersectionnelle !
Les rencontres se déroulent dans la Salle des Actes (Attention : préinscription nécessaire – ci-dessous à chaque rencontre) et en ligne (diffusion en direct par iMedia : lien ICI)[1]lien actif à partir de lundi 12:30, ne pas être surpris·e d’être redirigé·e·s ensuite sur la chaine YouTube de l’université.
Interventions de l’extérieur par Tchat, transmis au plateau. Tous les horaires sont indicatifs, nous tiendrons compte du live et des temps nécessaires de respiration.
Chaque rencontre sera diffusée en direct sur UpTV puis une retransmission sera disponible (les liens sont indiqués au fur et à mesure du programme).
13:30 Ouverture
Discours introductifs des organisateurs et organisatrices du festival et des partenaires : Hélène Yèche (Directrice de l’UFR lettres & langues), Sybille Lajus (vice-présidente à la culture, à la vie étudiante et au sport de l’université de Poitiers), Charles Reverchon-Billot (délégué à la culture de la Ville de Poitiers), Vincent Calvet (DRAC – livres), Tangui Le Bolloc’h (Plac’art et président du festival) et Manu Gaydon (Le CLOU), Stéphane Bikialo et Martin Rass (pour l’association culture LL).
Présentation du programme du festival.
14:00-14:30 : Lectures scéniques
Des extraits d’Ali Zamir, Anguille sous roche et Nathacha Appanah, Tropique de la violence, performés par les élèves de 3e année de la section théâtre du conservatoire sous la direction de François Martel.
Cliquez ICI pour voir les lectures scéniques en rediffusion.
Oh, la terre m’a vomie, la mer m’avale, les deux m’espèrent, et maintenant que je reprends mes esprits, je ne vois rien, n’entends rien, ne sens rien, mais cela ne pèse pas un grain puisque je ne vaux rien, pourquoi me laisserais-je broyer du noir alors que tout va finir ici…
Ali Zamir, Anguille sous roche, Le tripode, 2016.
14:30-15:30 : Rencontre avec Ali Zamir
J’honore ta présence
Laurine Roux, Le Sanctuaire, Édition le Sonneur, 2020.
J’honore ton flair
J’honore ton sang
Puis le coup de lame à travers la jugulaire. Pour éviter d’attirer les charognards, il faut l’éviscérer rapidement. Les organes au sol forment une fleur nauséabonde.
15:30-16:30 : Rencontre avec Laurine Roux
Entretien mené par Doriane Freiche et Clément Sauty.
Cliquez ICI pour vous inscrire (seulement pour participer à la rencontre en présence, le lien pour la diffusion en direct est en haut de la page).
Cliquez ICI pour visionner la rencontre en rediffusion.
Le triomphe de l’audace raconté en histoires et en chansons.
Même si les combats auxquels se livrent nos héros paraissent démesurés, ils ne sont pas perdus pour autant. Grâce à leur rage de vivre, nos personnages vont trouver le moyen de triompher en activant les leviers de l’imagination et de la solidarité.
Michèle Bouhet, Petites histoires de grand courage.
16:30-18:00 : Paroles de conteuses avec Michèle Bouhet et Monique Burg
Entretien mené par Marianne Vergez-Couret, suivi et entremêlé de lectures.
Cliquez ICI pour vous inscrire (seulement pour participer à la rencontre en présence, le lien pour la diffusion en direct est en haut de la page).
Cliquez ICI pour visionner la rencontre en rediffusion.
Et moi je suis bien contente quand je vois les mecs qui viennent à la fin du spectacle me
Monique Burg, « Entretien avec Josiane Bru », in: Cahiers de littérature orale, 72 | 2012
dire que c’est leur femme qui a voulu qu’ils viennent : « Je dois dire qu’elle a eu raison,
c’est bien ce que vous faites » ou : « Je dois dire que je pensais que c’était pour les
enfants ! Alors là, vous m’en bouchez un coin, ah oui vraiment ! » Les femmes, je sais
très bien que ça va marcher avec elles puisqu’elles n’ont pas coupé avec ces choses-là.
Certaines ont coupé, mais il y en a qui sont dans la continuité de l’enseignement par
cette parole. Elles sont là qui ne disent rien. Elles boivent du petit lait, comme on dit…
References
↑1 | lien actif à partir de lundi 12:30, ne pas être surpris·e d’être redirigé·e·s ensuite sur la chaine YouTube de l’université |
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