Considérant que sa « langue natale, c’est le roman », Arno Bertina se construit autour d’un langage et d’une littérature variée, l’amenant à co-fonder le collectif d’écrivains autour de la revue et de la maison d’édition Incultes. À travers ses œuvres, il exprime la complexité du monde et illustre l’extraordinaire de la trivialité.
Refusant de se laisser enfermer dans une posture d’écrivain, il n’a de cesse de s’intéresser au monde en dehors de lui-même, écrire pour disparaître et non pas se rassembler. Ce souhait de se désidentifier par la littérature, s’illustre parfaitement dans ses deux derniers récits documentaires parus aux éditions Verticales, L’ âge de la première passe et Ceux qui trop supportent. Par ces œuvres, il a la volonté d’être un écrivain qui se met au service des personnes dont il raconte l’histoire afin de mettre en lumière leurs combats.
« Elles sont en prison car elles ne savent pas qu’il existe un dehors au quartier qui les piétine. C’est la prison parfaite, invisible, immatérielle. Elles n’ont aucune prise et chutent sans fin. »
Arno Bertina animera un atelier d’écriture ouvert à tous le jeudi 9 mars, à l’UFR Lettres et Langues – Salle des Actes : Inscription ici !
Bibliographie
Ceux qui trop supportent, Verticales, 2021
(Prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail 2022)
L’Âge de la première passe, Verticales, 2020
Des châteaux qui brûlent, Verticales, 2017 ; rééd. collection Folio, 2019
Des Lions comme des danseuses, Édition de la Contre-allée, 2015
Je suis une aventure, Verticales, 2012
Ma solitude s’appelle Brando, Hypothèse biographique, Verticales, 2008
Anima motrix, Verticales, 2006
J’ai appris à ne pas rire du démon, Naïves, coll. « Sessions », 2006
Appoggio, Actes Sud, coll. « Domaine français », 2003
Le Dehors ou la Migration des truites, Actes Sud,
coll. « Domaine français », 2001 ; rééd. coll. « Babel », 2003