Gabriela Trujillo

Née en 1981 pendant la guerre civile au Salvador et passionnée de littérature dès son plus jeune âge, Gabriela Trujillo arrive à Paris en 1999, où elle consacre son doctorat à l’expérimentation et l’engagement dans le cinéma latino-américain. En parallèle d’une carrière de médiatrice culturelle à la Cinémathèque française puis à la tête de la Cinémathèque de Grenoble, elle ne cesse d’écrire sur différents supports qui vont de l’article universitaire au post Instagram, à la croisée du texte et de l’image, avec la fantaisie poétique qui la caractérise. C’est donc sans surprise qu’elle fait paraître, en 2020, un essai tissé d’échos littéraires sur l’œuvre filmique de Marco Ferreri et, en 2021, le roman d’apprentissage d’une jeune exilée d’un paradis d’Amérique centrale, parsemé du souvenir des paysages de son enfance et de références cinématographiques à Carax, Marker ou… Ferreri.

« C’est à l’école que Louvette découvre aussi, ébahie, la nouvelle langue. Le français qu’elle entend est une langue d’oasis – moelleuse, accueillante. Une langue moulée sur le déhanchement des fauves. Les premiers jours se passent dans un babil merveilleux et irréfléchi : elle navigue à vue. Son monde tient sur une tête d’épingle, et sa tour de Babel est de la taille d’un merle. »

Bibliographie
L’échappée sauvage, (avec Séverine Rocaboy, Quentin Mével et Patricia Mazuy), Playlist society, 2022
L’Invention de Louvette, Verticales, 2021
Le cinéma ne sert à rien, (avec Marco Ferreri), Capricci Éditions, 2020