12h30 – 14h : Créa’midi « Les Grandes personnes » à la MDE
14h : Patrick Dewdney
« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été fasciné par l’altérité. Si l’on doit à tout prix y chercher un sens, il me semble que – pour bien des raisons – mon histoire parle davantage de cela que de n’importe quoi d’autre. L’une de ces raisons tient en peu de mots: c’est à l’aune de la différence que je me suis forgé. » (La maison des veilleurs, Tome 4 du Cycle de Syffe)
Né en Angleterre en 1984, Patrick K. Dewdney vit dans le Limousin, où il s’intéresse activement aux alternatives sociales. Il est titulaire d’un M1 de lettres modernes et se passionne pour la pensée critique et les sciences humaines. Il a publié des romans noirs à la Manufacture de livres, (Crocs 2015 et Écume 2017, Prix Virilo) et a entamé le Cycle de Syffe aux éditions Au diable vauvert en 2018 avec L’enfant de poussière lauréat de six prix littéraires en 2018.
Récit de quête pensé comme l’œuvre d’une vie, Le Cycle de Syffe est nourri de la passion conjuguée de Dewdney pour l’histoire et les fictions modernes. Il s’est imposé comme le chef-d’œuvre d’une fantasy matérialiste, une littérature sociale mythologique débarrassée de tout poncif et ne s’attachant pas au récit des puissants mais des humbles.
Ses romans d’aventure initiatiques impressionnent par la pure beauté stylistique du texte, la maitrise narrative de l’auteur, la richesse du monde et des civilisations, des rapports sociaux qu’il met en scène et le rapport poétique essentiel à la nature.
Crédit photo : © Maryan Harrington
À lire :
Série le Cycle de Syffe
- L’enfant de poussière, Au diable Vauvert, 2018
- La peste et la vigne, Au diable Vauvert, 2018
- Les chiens et la charrue, Au diable Vauvert, 2021
- La maison des veilleurs, Au diable Vauvert, 2024
15h : Annulé – Esther Kinsky (malheureusement sa rencontre est déplacée à l’année prochaine ! Mais vous pourrez quand même retrouver ses livres sur la librairie du festival)
« Voici qu’on traverse des bois de conifères et de hêtres. Épicéas, pins noirs. De loin en loin, par temps propice, il monte de la vallée une rumeur distante, une succession de notes alternées composant de longues séquences compliquées et riches de variations minimes, un divagant concert de sons qui se répondent, s’opposent, se relaient, et dont les sources demeurent invisibles, l’origine, depuis le chemin forestier, impossible à déterminer » (Rombo)
Esther Kinsk (née en 1956) est une autrice de langue allemande (pour les adultes et les enfants), poétesse et traductrice (de l’anglais et du polonais). Elle habite et travaille à Vienne, en Autriche. Ses derniers écrits la démarquent en tant que frontalière dans l’histoire de l’Autriche, du Frioul, de la Hongrie et de la Slovénie. Sans être une autrice de paysage, elle intègre les éléments naturels, l’autonomie de la nature, non pas comme une figure romantique et intouchée, mais comme une figure d’incontrôlabilité. Elle représente la nature comme un sédiment des activités passées et présentes, prenant une grande place dans son écriture, que ce soit en expression poétique ou prosaïque.
À lire :
- Rombo, Bourgeois, 2022
- Le bosquet, Grasset, 2020
15h30 : Les Grandes personnes avec Sabine Louali et Dominique Ehrard
Artiste polymorphe, Dominique Ehrhard explore depuis plus de 30 ans les rapports entre l’image et le volume, que ce soit par la peinture, la sculpture, le design ou l’architecture. Le livre animé est le point de convergence qui réunit et concentre toutes ses passions.
Les nombreux ouvrages créés avec la complicité d’Anne-Florence Lemasson, servis par une maîtrise exceptionnelle des mécanismes papier, témoignent d’une justesse et d’une rigueur sans cesse renouvelées. La diversité des sujets abordés dépasse ainsi la catégorie du livre jeunesse et touche avec bonheur un large public.
À lire :
La Noisette, Les Grandes Personnes, 2017
Esprit es-tu là, Les Grandes Personnes, 2021
Le rendez-vous, Les Grandes Personnes, 2023
Les Grandes Personnes est une petite maison d’édition jeunesse créée en 2009. Les livres illustrés sont souvent de vrais objets conçus par des artistes illustrateurs ou photographes, toujours à la portée des enfants, développant des univers graphiques originaux et personnels. Un grand soin est apporté à la fabrication de ces ouvrages pour séduire et émerveiller les plus jeunes, leur donner le goût de lire, le goût des couleurs… Ce sont aussi des livres à partager avec des plus grands : plaisir de découvrir, d’apprendre… Notre catalogue s’ouvre ainsi sur des livres pour bébés, des formes simples, des couleurs vives, ou la beauté du noir et du blanc. Tout est là pour que l’imagination commence à faire son travail. Des rabats à soulever, des surprises cachées, des formes à reconnaître. Nous travaillons avec des auteurs confirmés, des artistes ou de tout jeunes talents. Nos livres sont traduits dans de nombreux pays.
À lire :
- Goutte à goutte, Philippe Ug, Les Grandes Personnes, 2024
- Emplettes, Jérémie Fischer, Les Grandes Personnes, 2021
- Pop-corn, Sarah Cheveau, Les Grandes Personnes, 2019
18h30 : Virginie Linhart à la Belle aventure
« Et continuer de clamer qu’il n’existe pas qu’une seule version, parce qu’une seule version de l’histoire, ça s’appelle le totalitarisme. Que ce soit à l’échelle d’un pays ou d’une famille, on en crève. » (Une sale affaire)
Réalisatrice, historienne, autrice, Virginie Lihnart a signé près de 40 films et sept livres qui documentent la société française de la deuxième moitié du XXe siècle. Dans Une sale affaire, elle relate comment sa propre mère a tenté d’interdire la publication d’un de ses ouvrages d’autofiction, L’effet maternel.
À qui appartiennent les histoires ? est la question posée par ce texte poignant. A travers un combat personnel, Virginie Linhart défend la liberté d’expression de chacun.e. C’est d’ailleurs la marque de fabrique de l’ensemble de son travail, que de libérer l’intime et le collectif dans le même mouvement d’analyse des histoires dans l’Histoire.
À lire :
- Une sale affaire, Flammarion, 2024
- L’effet matenel, Flammarion, 2020
- Volontaire pour l’usine, Seuil, 2010
- Le jour où mon père s’est tu, Seuil, 2008